Splice

Avec Sarah Polley, Adrien Brody, Delphine Chaneac...

Synopsis : Clive et Elsa sont des superstars de la science : ils ont réussi à combiner l’ADN de différentes espèces animales pour obtenir de fantastiques hybrides. Ils sont amoureux l’un de l’autre autant que de leur travail et veulent à présent passer à l’étape suivante : fusionner de l’ADN animal et de l’ADN humain. Lorsque le laboratoire pharmaceutique qui les finance refuse de les soutenir, Clive et Elsa décident de poursuivre leurs expériences en secret. Ils créent Dren, une créature étonnante dont la croissance rapide la fait devenir adulte en quelques mois. Alors qu’ils redoublent d’efforts pour préserver leur secret, leur intérêt scientifique pour Dren se mue peu à peu en attachement. Dren finira par dépasser les rêves les plus fous du couple… et leurs pires cauchemars.

J'attendais ce dernier film de Vincenzo Natali (le réalisateur du film culte Cube et des excellents Cypher et Nothing) depuis longtemps, et quand je vois le résultat, je n'aurais peut-être pas dû ! Le choix des acteurs aurait pu être bon mais ils ne sont absolument pas crédible dans leur rôle de scientifique. C'est bien trop prévisible, ça manque de rythme, d'action, d'émotions. Il y a quelques scènes gores pas franchement utile. Il manque quelque chose à ce film : une âme. L'histoire qui aurait pu être intéressante et faire réfléchir part complètement en vrille et on se retrouve face à un espèce de film d'horreur décousu et parsemé de scènes assez malsaines. Je ne parlerais même pas de la fin totalement bâclée qui pourrait malheureusement laisser présager une suite.
Le seul point à peut près positif de ce film, ce sont les effets spéciaux plutôt réussis. Malheureusement, ce seul point ne vaut pas la peine de se déplacer pour aller le voir. Heureusement, il ne m'a couté que 3 euros ! C'est un film à vite oublier.

Oh, le film m'intéressait mais maintenant que je t'ai lu je suis quelque peu refroidie !
Je ne pense pas prendre le risque d'aller le voir au ciné alors (surtout que je manque de sous), j'attendrai de le louer en dvd.

Si tu ne les a pas vu je te conseille plutôt de voir Cube, Cypher et Nothing de ce réalisateur. Je ne comprend pas comment il a pu ce vautrer autant avec Splice quand on voit la qualité de ses autres films.

Pourtant il me tente également. ca m'a l'air d'être un bon film

Au départ, a la naissance du "bébé" j'ai trouvé beau, j'étais emmerveillé mais plus le film avançait et je lui trouvais des longueurs avec un final a part, ne correspondant pas vraiment avec tout le reste. La comparaison avec Cronenberg est justifié. Natali invente, propose et nous permet de nous faire notre opinion. Il livre a merveille une histoire pas que scientifique mais aussi sur l'envie parental. Voire la femme qui devient folle et le mari qui n'arrive pas a dire non. La créature grandissant tellement vite et scientifiquement pas bien maîtrisé, on arrive a un drôle d'amour a ... quatre. La créature est superbe, l'une des plus belles et plus terrifiantes créations pour le cinéma. Bien qu'une fiction, est-ce si iréelle que ça? Vincenzo Nathalie nous propose un conte ou la morale n'est plus de mise, ou la route prise n'a plus de retour et ou tout cela s'avère dans la mesures du plausible.
L'histoire est aidé par un duo qui forme un couple parfaitement en alchimie.
Une oeuvre belle, touchante et terrifiante. Dommage qu'il y est quelques points faibles. Malgré cela, c'est une belle réussite

Globalement, j'ai beaucoup apprécié.
Ce que j'ai préféré : la relation qui s'instaure entre les trois protagonistes , très freudienne, frôlant le malsain et explosant le vernis ; l'amour maternel de la femme et la quasi-indifférence de l'homme pour l'enfant (l'émotionnel pour elle, la raison pour lui, sauf que ça n'est pas aussi simple que ça) puis à l'âge adulte, l'"intérêt" de l'homme pour l'enfant et la jalousie de la femme.

Spoiler:

et c'est assumé jusqu'à la fin.
A cette fin, même si on peut la trouver tout à fait grotesque, j'avais un grand sourire (même si Freud me fait rire un peu).
Il y a quelque chose qui rappelle fortement Cronenberg (on s'en doutait) et aussi Mary Shelley et son Frankenstein. Les dérives scientifiques et la création de la Créature, c'est connu, mais le style intimiste (et personnel) du film transcende le genre, à mon avis.
La créature comme reflet des fragilités humaines (du couple, puisqu'elle met au grand jour leurs failles, et de cet univers aseptisé, où elle dénote franchement), et la Créature comme l'enfant désiré, finalement handicapée parce que autre, et qui se sent pousser des ailes au sens littéral du terme parce qu'elle ne veut plus être confinée au stade où ses "parents" la confine, toutes ces idées m'ont beaucoup plu... on peut reprocher au film de poser trop de questions sans forcément y répondre et de manquer d'ampleur, mais somme toute, j'ai vraiment apprécié, alors que je suis loin d'être une fanatique de SF (ou de styles s'en approchant). C'est d'ailleurs bien plus que ça, c'est une fable, qui nous ramène une fois de plus à Shelley : pas besoin d'être difforme pour être monstrueux.