L'Inconnu du Nord-Express

Un champion de tennis est abordé dans un train par un inconnu qui lui propose un étrange marché : il supprime sa femme encombrante si celui-ci se charge d'éliminer son propre père. Croyant avoir à faire à un fou, le tennisman ne lui prête aucune attention. Peu de temps après, sa femme est assassinée...

Par le passé, j'ai vu 4 films d'Alfred Hitchcock : "Psychose", "Les oiseaux", "La cinquième colonne" et "La mort aux trousses". Si j'ai adoré les 3 premiers, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs dans le dernier (mais je n'avais que 12 ans quand je l'ai vu, un deuxième visionnage s'impose).

"L'inconnu du nord-express", j'en ai très souvent entendu parler, sans avoir encore eu l'occasion de le voir. C'est chose faite à présent...

Quand Guy accepte une proposition un peu étrange de la part de Bruno, il est très loin de s'imaginer que celui-ci est très sérieux et qu'il envisage réellement de passer à l'acte. Une fois que la chose est faite, Guy se voit obligé de respecter la part du marché. Refusant et n'admettant pas les méfaits de Guy, Bruno se retrouve embarqué dans une machination diabolique.

Partant d'un postulat simple, le spectateur se retrouve embarqué dans une machination diabolique. Il faut savoir que je ne suis pas du tout fan des polars, j'appréhendais énormément le visionnage de ce film. Pourtant, dès les premières minutes, j'ai été complètement embarqué dans l'histoire.

Si j'ai trouvé le jeu de Farley Granger convenable, c'est surtout celui de Robert Walker que je retiendrais. Celui qui interprète le personnage de Bruno m'a tellement bluffé qu'il a réussi à me faire éprouver de la haine envers son personnage dès les premières minutes du film. En me baladant sur le net à la recherche de sa filmographie, j'ai malheureusement appris que celui-ci était décédé à l'âge de 32 ans... quel gâchis !

Le film ne dispose d'aucune longueurs et jusqu'à la dernière minute, on se demande comment l'histoire va se conclure. Avec Alfred Hitchcock, on peut s'attendre à tout. Ça peut bien se terminer comme être totalement l'inverse concernant ses personnages. Ne comptez pas sur moi pour vous dire de quel côté il s'est penché pour ce film, mais sachez juste que j'ai beaucoup aimé la scène finale, même si elle arrive un peu vite. En effet, sur 1H50 que compte le film, la situation finale ne s'étend que sur une dizaine de minutes.

Le fait de regarder un film des années 50 pourrait faire peur à certains d'entre vous. Pourtant, je ne peux que vous y encourager. Si dès le premier coup d'œil, on constate que le film à de l'âge visuellement parlant, l'histoire, les dialogues continuent de rester dans l'air du temps. On pourrait en effet, transposer l'histoire et les dialogues à notre époque. De plus, le fait qu'il soit en noir & blanc rajoute une touche de noirceur à l'histoire qui se révèle coller parfaitement à l'ambiance de ce film.