A l'intérieur

Depuis la mort tragique de son mari dans un accident de voiture, Sarah est seule et malgré une mère omniprésente, c'est seule qu'elle passera son réveillon de Noël. Seule et enceinte. Cette nuit est la dernière que la jeune femme passera chez elle. Le lendemain matin, celle-ci doit entrer à l'hôpital pour accoucher. Dans sa maison, tout est calme. Jusqu'au moment où quelqu'un vient frapper à sa porte. Derrière, une femme prête à tout pour arracher l'enfant qu'elle porte en elle...



Même si on n'aime pas les films d'Alexandre Aja, il est le "chef de file" d'une nouvelle génération de réalisateurs français qui tapent dans le film d'horreur. Dans cette "bande", on trouve aussi Xavier Gens (Frontière(s)), Pascal Laugier (Martyrs) ou Julien Maury et Alexandre Bustillo (A l'intérieur).

Je ne m'attendais pas à grand chose avec ce film mais je dois dire que j'ai plutôt bien aimé malgré de nombreux défauts évident. On pourrait reprocher à A l'intérieur d'être juste une suite de scènes plus gores les unes que les autres. Et devant autant de boucherie, on est terrifié mais on se marre aussi car c'est toujours poussé, parfois dans le grotesque. On a un étalage complet de tous les dégâts que peuvent faire les armes (pistolet dans la tête, aiguille à tricoter, grands ciseaux avec des bouts pointus, morceau de miroir, flash-ball, coup de tonfa, bombe aérosol + briquet).

On ne peut que saluer l'interprétation des deux actrices principales, Alysson Paradis dans son premier film et qui joue une future maman à qui on veut enlever son bébé de force et la frappadingue Béatrice Dalle, toujours aussi charismatique. Elle n'a pas beaucoup de paroles à réciter mais juste par sa prestance, elle nous fout les pétoches.
Par contre certains personnages ne sont pas assez bien exploités, notamment les personnages des policiers.

Spoiler:

Dans les bonus du film, les deux réalisateurs nous présentent certains films qu'ils apprécient : On retrouve dedans Haute Tension d'Aja, Calvaire de Du Welz, Halloween de Carpenter et à la série en général pour le côté tueur surhumain, Jeepers Creepers (beurk pour le twist qui ne sert à rien), Trouble every day (on retrouve d'ailleurs le duo Béatrice Dalle-Nicolas Duvauchelle), Maléfique de Valette, Ténèbres d'Argento, 28 jours plus tard de Boyle (pour la scène du black qui s'énerve évoqué lorsque le policier se relève et n'est pas content), Le locataire de Polanski et Mort d'un dimanche de pluie, Les innocents (avec Deborah Kerr), Le cercle infernal (avec Mia Farrow). Mais à trop vouloir citer des références, on oublie quelque peu son propre film. A écouter les deux réalisateurs, leur film est presque un patchwork pris à droite et à gauche.

Bref un film très bourrin qui fait plaisir à voir et j'espère qu'il y aura un deuxième film par la suite et un scénario plus consistant.

Moi je n'ai pas du tout accroché à ce film. On retrouve tous les défauts des films d'horreur gores français de ces dernières années : ça se passe dans un lieu unique, souvent un appartement blanc de préférence, bien entendu l'actrice se retrouve en titubant couverte de sang, bon, c'est vrai, c'est gore, mais bon, ça ne fait jamais un bon film, sinon les chefs-d'oeuvre du genre seraient les Uncut movies.
Après, c'est vrai que c'est mieux que le pitoyable Frontières, mais ça ressemble à Martyrs en plus pauvre, surtout sur le plan visuel.

Ces films-là ont pour défaut de se donner un style intellectuel "nous on ne fait pas de cinéma américain, même si c'est violent, ce n'est pas bête".

Le seul film que tu cites et que j'ai vraiment apprécié reste Trouble every day, qui se sert de la violence par symbolisme.

Mais il est vrai que je ne suis pas fan de cinéma gore en général, même si j'en vois pas mal.
Finalement, ces films gores français coûtent plus cher que des bandes étrangères fauchées comme Carver ou Automaton transfusion, ces derniers étant bien plus créatifs et violents.
En gros, on peut dire que les français copient le Z américain pour plus cher et en moins bien.
Le cinéma français est loin d'égaler d'autres cinémas fantastiques comme les espagnols, les nordiques, les russes ou même les anglais.

Un trés beau film avec un rythme proche de Abandoné, une belle histoire horrible, un conte fabuleusement macabre, le genre de drame que j'adore, beaucoup de noirceur servi par un trés un bon casting, quelque légèreté et facilité prise mais mis a part ça, ce n'est que du trés bon, l'horreur est de qualité soulignant la violence de celle qui veut le bébé, des scènes trés dure visuellement sont magnifiquement dévoilé sur une histoire de maternité. Les deux actrices sont parfaites, un excellent film d'horreur, voir excellent film tout court français, un classique du cinéma français et une belle réussite pour un premier long métrage.