Selon les bios c'est pas la même chose, la plupart ne mentionnent pas le terme de nazi.
Là il est décrit comme un industriel, un peu opportuniste certe mais pas impliqué en politique.
"En 1938, l'Allemagne envahit les Sudètes, faisant de la Bohème-Moravie un Protectorat germanique. A l'automne 39, la Pologne tombe sous la botte nazie.
Arrivé à Cracovie dans les fourgons des troupes allemandes, Schindler perçoit tout de suite les avantages n'il peut tirer de l'occupation. La ville, important noeud ferroviaire, est en effet propice aux affaires. Elle lui permettra de devenir chef d'entreprise et de connaître, pour la première fois, la prospérité.
Schindler jette son dévolu sur la Compagnie Rekord, une modeste fabrique spécialisée dans le matériel de cuisine : casseroles émaillées, cocottes, etc. Située 4, rue Lipowa, à Zablocie, la compagnie employait jusqu'à une époque récente quelque 45 ouvriers, mais se trouve en cessation de paiement et ne fonctionne plus qu'au ralenti depuis la mise sous séquestre d'une partie de ses machines. Elle constitue donc à tous égards une excellente occasion.
Grâce à Abraham Bankier, directeur administratif de la Rekord, Schindler trouve des investisseurs juifs au sein d'une population en désarroi, contrainte de vivre de trocs après la confiscation de ses avoirs par l'administration allemande.
Les premières commandes militaires arrivent au début de 1940, grâce à la bienveillance intéressée de l'inspection des armements que Schindler "arrose" généreusement. Ces commandes, très lucratives, lui permettent d'agrandir l'entreprise, d'acheter de nouvelles machines et d'engager de nouveaux employés. Dès l'été, 40, la DEF (Deutsche Emailwaren Fabrik) d'Oskar Schindler tourne jour et nuit, avec le concours de 250 salariés polonais. "
A la demande de ses amis de l'Inspection, Schindler se lance dans la fabrication d'obus antichars dans une aile de l'usine. Poussé par le comptable Itzhak Stern, qui a su gagner sa confiance, il commence à recruter des travailleurs juifs par l'entremise d'Abraham Bankier et sous le contrôle du bureau de placement du Judenrat (conseil juif).
Ces derniers ne perçoivent aucun salaire, leurs employeurs versant quant à eux une dîme au quartier général SS de Cracovie : 7,5 Reichsmark par jour pour un travailleur qualifié, 5 pour un manoeuvre ou un jeune. Mais Schindler inspire confiance à ses recrues, n les assurant qu'ils seront, chez lui, à l'abri des persécutions et survivront à la guerre. Cependant, la Gestapo a vent d'arrangements et de trafics dont Schindler se serait rendu coupable; Celui-ci est arrêté, mais relâché, au bout de quelques heures, grâce à l'intervention de ses protecteurs, alertés par sa fidèle secrétaire et petite amie, polonaise, Victoria Klonowska.
Le 28 avril 1942, Schindler fête son trente-quatrième anniversaire. Au cours d'une cérémonie réunissant l'ensemble de son personnel, il embrasse innocemment une adolescente juive. Un employé mal intentionné le dénonce. Il est arrêt une nouvelle fois par la Gestapo, accusé de violation des lois raciales et conduit à la sinistre prison de Montelupich. Après cinq jours de détention, il comparaît devant Rolf Czurda, chef des services de sécurité de Cracovie. L'intervention de plusieurs notables amis lui sauve la mise une fois encore. Schindler, libéré sur-le-champ , demande effrontément une voiture pour être reconduit chez lui...
Lorsque les "procédures" antisémites se multiplient, avec déportation des "inutiles", Schindler réussit à sauver douze de ses employés promis à la mort. En octobre 1942, il prend le risque d'intervenir au cours d'une nouvelle "Aktion" afin de maintenir en place son équipe de nuit. Peu de temps après, il est contacté par un dentiste viennois du nom de Sedlacek, émissaire d'une organisation de secours juive de Budapest. Il fait à celui-ci un compte rendu de la situation et en reçoit des fonds qu'il fait parvenir à des organisations de résistance...