Koyaanisqatsi

Attention, film documentaire expérimental ouvert à tous !!

Koyaanisqatsi, qui veut dire "vie déséquilibrée" en hopi, une tribu indienne de l'Arizona est le premier film d'une trilogie réalisée par Godfrey Reggio en 1983.Le deuxième volet de cette trilogie, que je n'ai pas encore vu est sorti en 1988 et se nomme Powaqqatsi.Enfin le dernier volet, Naqoyqatsi a vu le jour seulement en 2002.



Cette trilogie est assez particulière car il n'y a pas une seule parole prononcée (tout du moins dans le premier volet, à part le mot Koyaanisqatsi prononcé plusieurs fois, à la manière d'incantations rituelles).
En apparence, on a affaire à un film minimaliste...aucun dialogue, aucun acteur à proprement parlé, juste une suite d'images et une musique ininterrompue.
Mais sous ses aspects à première vue simplistes, se cache un film documentaire de grande force.
Je n'avais jamais vu jusque là un film qui possède une si forte relation entre ses images et sa musique (musique de Philip Glass absolument magnifique)...on a l'impression que tout coule de source...tout nos sens sont en éveil...mais je comprends tout à fait que ça puisse laisser de marbre pas mal de gens.
Le propos du film est le viol de la terre par les hommes, la destruction de la nature à cause de notre orgeuil technologique.



koyaanisqatsi - Pruit Igoe
https://www.youtube.com/watch?v=t29fgA5M7VA

Je l'ai vu il y a quelques jours, ça m'a laissé sur le c*l !
Comme j'ai la flemme de réécrire un avis, je vous met ce que j'avais écrit sur l'autre forum où je suis inscrit :

Mad a écrit:

Vous aller encore vous demander qu'est ce que je vous sort comme film avec un titre pareil ! En fait ce n'est pas un film mais plus un documentaire, ou plutôt, c'est ce qui s'en rapproche le plus car ça n'en a pas tellement la forme. Il fait parti de la trilogie des "Qatsi" (Koyaanisqatsi, Powaqqatsi et Naqoyqatsi). On est simplement confronté pendant 1h30, à des images sur de la musique, mais sans aucun commentaires. Le réalisateur dénonce l'impact de l'homme sur la nature, la forte évolution technologique qui s'est produite en un temps très réduit, l'industrialisation à outrance et tous les méfaits que cela engendre. La surpopulation, la course à l'armement, le développement nucléaire..., tout y passe. On assiste à une vision très pessimiste de l'avancée technologique qui est ici montré comme un fléau.

Le film est tiré de 3 prophéties Hopi (un peuple Indien d'Amérique du Nord) que l'on peu lire à la fin du film :

1. Si l'on extrait des choses précieuses de la terre, on invitera (engendrera) le désastre.
2. Près du Jour de Purification, il y aura des toiles d'araignées tissées d'un bout à l'autre du ciel.
3. Une urne de cendres pourrait un jour tomber du ciel et pourrait faire flamber la terre et bouillir les océans.

Wikipedia a écrit:

Ces prophéties mènent à des réflexions surprenantes, car ni les Hopis - ni personne - ne pouvaient raisonnablement prévoir l'évolution réelle du monde à la fin du XXe siècle et au début du XXIe. Or:

- La prophétie n°1 évoque clairement l'ensemble des problèmes écologiques que nous connaissons actuellement, dans une exploitation peu régulée, des ressources de la terre.

- On serait tenté de comprendre la prophétie n°2 comme l'avènement de la société en réseau, et d'Internet. Mais les Hopis vénèrent les araignées, car elles représentent le lien entre ce qui est souterrain et aérien, c'est-à-dire la connexion entre les 3 anciens mondes et l'actuel. L'image de la prophétie peut donc être autant spirituelle que socio-technologique par référence à la noosphère.

- La prophétie n°3 pourrait évoquer les dangers de la technologie nucléaire et son terrifiant produit, la bombe atomique. Mais là encore il convient de lire la mythologie Hopi. Celle-ci décrit en effet que le Créateur aurait détruit le premier monde dans le feu, et le deuxième dans la glace, pour punir les hommes devenus mauvais. La 3e prophétie préviendrait alors davantage d'un châtiment divin, plutôt que d'une menace technologique... mais les deux ne sont pas incompatibles à moins d'envisager une catastrophe naturelle comme une météorite.

La musique de Philip Glass est en parfait accord avec les images qu'on voit défiler devant nos yeux et fait partie intégrante du film. Même si ça date du début des années 80, tout cela reste encore d'actualité et quand on y pense, ça fait assez peur. Je n'ai pas vu les deux autres mais je pense que je vais acheter ces films en dvd pour en profiter pleinement car je l'ai vu en divx de mauvaise qualité ! Bref, j'ai pris une énorme claque en le voyant et je ne saurais que trop vous conseiller de le voir. Un gros 20/20