Réalisation: Henry Koster
Scénario: Mary Chase, Oscar Brodney et Myles Connolly, d'après la pièce de Mary Chase
Production: John Beck
Société de production: Universal Pictures
Musique: Frank Skinner
Photographie: William H. Daniels
Montage: Ralph Dawson
Direction artistique: Bernard Herzbrun et Nathan Juran
Costumes: Orry-Kelly
Pays d'origine: États-Unis
Format: Noir et blanc - 1,37:1 - Mono - 35 mm
Genre: Comedie
Durée: 104 minutes
Dates de sortie: 13 octobre 1950 (États-Unis), 13 juin 1951 (France)
James Stewart - Elwood P. Dowd
Josephine Hull - Veta Louise Simmons
Peggy Dow - Mlle Kelly
Charles Drake - le docteur Sanderson
Cecil Kellaway - le docteur Chumley
Victoria Horne - Myrtle Mae Simmons
Jesse White - Wilson
William H. Lynn - le juge Gaffney
Wallace Ford - le chauffeur de taxi
Nana Bryant - Mme Hazel Chumley
Grayce Mills - Mme Ethel Chauvenet
Clem Bevans - Mr. Herman Schimmelplusser
L'histoire : Dans sa petite ville, tout le monde considère Elwood P. Dowd comme un original. Il prétend en effet être accompagné en permanence par son ami Harvey, un lapin géant invisible, avec lequel il converse souvent. Mais tout cela ne fait pas les affaires de sa soeur Veta et sa nièce Kelly, qui vivent dans sa maison et aspirent à une existence plus traditionnelle...Cet avis est un copié/collé de mon ancien blog (toujours ouvert si ça intéresse quelqu'un). J'ai la flemme de le reprendre !
Pour inaugurer ce nouveau blog, j'avais envie de vous faire découvrir et donner envie de voir, si vous ne le connaissez pas déjà, ce film que j'ai découvert récemment complètement par hasard. Je cherchais des films à commander sur Cdiscount quand je tombe sur Harvey. Je lis leur résumé et quand je vois « Stewart incarne Elwood P.Dowd, un homme bon de nature, dont le compagnon inséparable est Harvey, un lapin de six pieds de haut que lui seul peut voir ... » je me dis que ce film doit être assez particulier et donc pour moi !
Ce film est tiré d'une pièce de théâtre écrite par Mary Chase et récompensée du prix Pullitzer. Avant de jouer dans ce film, James Stewart avait déjà périodiquement tenu le rôle d'Elwood dans la pièce à partir de 1947 donc pour le film, il ne pouvait pas se planter !
Le ton du film est donné dès les premières images, lorsqu' Elwood sort de chez lui, ouvre le portillon et qu'on le voit faire un geste de la main en regardant en l'air et en disant « Après vous » alors qu'il est tout seul ! C'est la première fois que je voyais un film avec James Stewart que je ne connaissais que de nom, malgré une filmographie impressionnante. Sa prestation m'a d'ailleurs donné envie de le voir dans certains de ses autres films. Je n'avais jamais entendu parler d'Henry Koster auparavant alors qu'il a réalisé de grands films dans les années 30-40 et a dirigé les plus grands acteurs de cette époque
L'histoire est plutôt simple en apparence mais derrière cette comédie légèrement teintée de fantastique se cache une critique de la société de l'époque. Le début du film est de la pure comédie fantaisiste ou s'enchainent les gags. Mais la comédie jusqu'ici légère devient de plus en plus sérieuse au fur et à mesure que les différents personnages se lient d'amitié pour Elwood et apprennent, à son contact, à ouvrir leur esprit et à abandonner les préjugés.
Stewart incarne parfaitement un doux dingue, quelqu'un de simple, gentil, serviable et qui passe son temps dans les bars à discuter avec son ami imaginaire, ce fameux lapin de 2m10 de haut que lui seul peu voir et qu'il ne peu s'empêcher de vouloir présenter à toutes les personnes qu'il croise ! Parler à du vide, faire comme si il était accompagné ne devait certainement pas être simple à jouer et pourtant Stewart s'en sort très bien et on pourrait presque voir le pookah (le lapin) avec lui ! Josephine Hull (récompensée aux Academy Awards en tant que Meilleur second rôle féminin) interprète une sœur qui a honte de son frère et qui ne veut surtout pas être vue en public en sa compagnie de peur qu'il fasse fuir ses amies. Elle décide d'envoyer Elwood dans un hôpital psychiatrique, qui se laissera emmener sans problème, ne comprenant pas ce qui lui arrive ! Mais sur un énorme quiproquo, c'est elle qui se retrouvera enfermée et Elwood libre ne comprenant toujours pas ce qui se passe ! Josephine Hull joue donc une femme égoïste, qui décide d'enfermer son frère uniquement pour qu'il ne nuise plus à son image. Les personnages secondaires sont aussi très intéressants. Mon préféré est Wilson, « l'homme de main » du docteur Sanderson, interprété par Jessy White depuis la création de la pièce de théâtre. Je trouve que c'est l'un des personnages les plus drôles car il s'acharne sans arrêt sur Elwood, qu'il considère comme un grand danger !
Si vous connaissez le chef d'œuvre de Richard Kelly,
Donnie Darko, l'histoire du lapin imaginaire (ou peut-être pas !) ne vous surprendra pas car ce personnage mythologique y est aussi présent, bien qu'il y soit bien plus obscur. Au final, ce film s'avère être une excellente surprise, dominée de bout en bout par la générosité de James Stewart. Si vous n'avez pas encore vu ce film, je vous le recommande fortement (même à ceux qui n'aiment pas les vieux films en noir et blanc), surtout au prix ou il est vendu. Le film à déjà trouvé une belle place au milieu de ma dvdthèque.