Je rejoins celles et ceux qui n'ont pas été emballés.
J'adore le bouquin de Carroll, et je me disais queTim Burton pouvait en ressortir l'essence. Après tout, un personnage perdu dans un monde qu'il ne comprend pas, c'est la base de la plupart de ses films... mais depuis Big Fish - et je mets de côté Sweeney Todd -, j'ai l'impression que Burton est en roue libre, un peu comme s'il se contentait de donner aux gens ce qu'ils voulaient voir.
Le plus grand tort de cette adaptation est d'être dénuée de la magie, de la folie, de la logique et surtout du non-sens cher à Carroll. Ici, tout est linéaire, plat... faire qu'Alice entame une quête est déjà tout à fait anti-carrollien. A croire qu'ils se sont contentés de reprendre des personnages connus, de les balancer dans une histoire et hop, c'est emballé (et c'est dommage, parce qu'on sent qu'il y a de la recherche).
Autre chose qui m'a fait grincer des dents : la morale abjecte du film. Comme si Burton reniait tout son passé... Alice qui part faire du commerce en Chine ? Quand on sait ce que ça a donné (le commerce de l'opium, etc.)... la vieille tante qui ferait mieux d'aller voir un psy parce qu'elle continue d'attendre le prince charmant ? C'est très violent.
Finalement, le film de Burton est un bel écrin - car visuellement, c'est beau - mais vide de toute substances...
Et je passe sous silence la fameuse danse du Chapelier, gênante mais qui a eu le mérite de me faire rire jaune.
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Lun 6 Juin - 5:09