Juste risible.
Le pire du cinéma réac français, tentant d'expliquer une situation en la transformant en somme de tous les clichés possibles et imaginables, soit, ici "replaçons l'enseignant au cœur du système, et non l'élève", manière déguisée de prôner un retour à "Vos gueules, c'est moi le maître ici. JE sais, VOUS écoutez".
Au centre, Adjani qui pense que pour jouer la folie, il suffit d'avoir les cheveux en bataille et les yeux écarquillés pendant tout le film, le tout en faisant des cours de morale douteuse le flingue à la main, avec une finesse digne de Siegel et Milius réunis.
Une excellente amie, dont le père est prof en lycée pro "à problèmes" avait défendu le film comme "très réaliste" et autres "qui fait réfléchir". Avec un discours parsemé de tout autant de clichés que le film en possède lui-même.
D'autres l'ont déjà dit mieux que moi, mais entre le racisme latent, les raccourcis ethnico-religieux, le tout sur fond de féminisme convaincu et d'anti-racailles, l'ensemble est simplement la preuve formelle qu'à vouloir faire simple, on devient plus extrémiste que les extrémistes eux-mêmes.
Le pire, c'est que l'ensemble est enrobé dans une mise en scène pathétique, où le réal ne réussit pas une seule seconde à donner l'impression d'assister à autre chose que du théâtre filmé. Quand on sort du huis-clos, c'est, de toute manière, pour être confronté à des débiles profonds, du prof qui se croit cool parce qu'il se justifie par le Coran, à la "meilleure amie" qui défend la femme à travers un merveilleux discours du type "elle, au moins, elle baisse pas son froc".
Le pire du pire, le voilà.
C'est insidieux, et pourtant, ça crève les yeux pendant tout le 'film'. Un petit mot, par ici, un petit mot par là. D'autant plus que le réal se plante complètement en utilisant la jupe, longtemps symbole de l'oppression des femmes (interdites de pantalon) comme symbole de libération.
J'en reviens d'ailleurs toujours pas que le mec qui veut dénoncer le racisme, etc, ait composé sa classe uniquement de musulmans. Comme si sa démonstration allait mieux passer si on réduisait tout à l'Islam.
Mais au final, c'est un bien grand discours pour un film qui, en soit, ne fait qu'expliquer qu'il faut niveler le débat par le bas.
Où la vraie culture, c'est de connaitre le vrai nom de Molière, mais pas de comprendre ses textes.
Les jeunes ne sont intéressés que par le foot, le fric et la violence ?
On va donc leur filer une bourge cinglée qui file des coups de boule pour calmer ses élèves.
Une merveilleuse leçon d'éducation civique, comme le cinéma français "engagé" sait nous en pondre. Y a pas que Marchal qui ne sait pas se débrouiller avec les stéréotypes mal écrits.
Label "Aussi gerbant que Prédictions" Approved.
1/10