Sexe : Nombre de messages : 373 Age : 34 Date d'inscription : 22/06/2010
Sujet: "DFK6498" et "Strike Zone" Mar 20 Juil - 12:08
Deux court métrage que je trouve particulièrement émouvants d'un jeune homme, Cameron Duncan, décédé aujourd'hui après s'être battu contre le cancer.
Ces deux courts métrages se trouve sur les bonus du dvd "le seigneur des anneaux - le retour du roi"
Citation :
Cameron Duncan (20 avril 1986 – 12 novembre 2003) était un réalisateur né en Nouvelle-Zélande.
Duncan a réalisé deux courts-métrage, DFK6498 et Strike Zone, un film impliquant son amour pour le Soft ball, ainsi que quelques films publicitaires et des clips.
Il est mort d'ostéosarcome, un type de cancer des os, à l'âge de 17 ans.
Il reçut le prix des meilleures entrées de collège aux Fair Go Ad Awards en 1999 et de 2003.
La publicité qu'il a créée pour la compétition 1999 a été officiellement adoptée par TVNZ ; elle est passée à la TV aux heures de grande écoute ; elle concernait la sécurité routière.
A la fin de sa vie, il a aidé Peter Jackson et Fran Walsh, en inspirant ce dernier pour écrire la chanson Dans l'Ouest pour le film Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi. Après sa mort, son travail ainsi qu'un documentaire d'explication a été mis sur l'édition prolongée DVD du Seigneur des Anneaux.
J'essaye de vous trouver la version française, en attendant voilà la traduction :
Spoiler:
La liberté est considérée comme un dû. On n'apprécie jamais les choses que l'on a. Mon numéro est DFK6498. C'est mon numéro de dossier depuis mon arrivée sur cette terre. J'ai été condamné à être emprisonné. Je n'ai tué personne, commis aucun crime. Je n'ai jamais bu d'alcool, ni fumé une cigarette. J'ai évité la drogue. Je suis bien sous tous rapports mais je me retrouve dans ce trou, entre les 4 murs de ma prison. Tout ça à cause de cette chose. Ce démon que j'abrite, que je nourris et qui m'a envoyé ici. C'est incroyable qu'une chose aussi simple soit aussi destructrice. Les repas sont épouvantables. Tout le monde le dit. C'est incroyable ce que peut endurer un être humain pour survivre. Ici c'est toujours la même routine. Toujours. J'ai tendance à m'apitoyer sur moi-même mais je ne peux oublier ceux qui me rejoignent ici. Ces gens... Ils sont tous jeunes. Eux non plus n'ont commis aucun crime. Tout le monde ici est innocent. Je subis la routine quotidienne. Le garde est tellement ponctuel. Il passe chaque matin et m'enchaine à mon lit. Cette punition fait partie de mon châtiment. C'est comme la Kryptonite pour Superman. Je déteste ça. Une seule chose me fait tenir : c'est pour mon propre bien. C'est sûrement de ma faute si je suis ici. J'ai longtemps joué avec le destin, maintenant le destin joue avec moi. Et je dois dire qu'il a bien réussi son coup. J'étais si libre. Le monde était mon terrain de jeu, la terre était mon arène. Ma vie était en équilibre instable au bord du toit d'un immeuble. Mais je ne sauterai pas. Je vis pour mes parents et pour ceux que j'aime. Quand je mourrai, ce n'est pas moi qui souffrirai. Ce sont ceux qui resteront. C'est sans doute la seule fichue prison dont les portes sont ouvertes. C'est une torture imposée à chaque détenu. Mais je n'ose pas partir. Même pour recouvrer ma liberté. Le pire dans le fait d'être ici, c'est le si lent passage du temps. Etre enfermé n'arrête pas le temps, la pendule régit toutes nos vies. Elle régit la mienne aussi, mais je la vis plus lentement. Les secondes sont des minutes, les minutes des heures, les heures des jours, les jours des mois. C'est comme de poursuivre un arc-en-ciel sans fin. C'est une course sans but. La meilleure façon de passer le temps est de dormir. Car quand je dors, je rêve. Et quand je rêve, je m'évade des murs de cette prison. Je rêve d'un réveil au milieu des lys, avec ce sentiment unique qu'on éprouve que dans la solitude. Je rêve de ces choses dont la beauté demeure même pour les plus malheureux. Je rêve que j'écoute le murmure de mon souffle et j'y suis plus attentif qu'à tout autre moment. Je rêve de choses si belles que leur vision me fait mal. La liberté...est à ce point un dû qu'on n'apprécie plus les petites choses que l'on a. Le plus pénible quand on rêve, c'est d'avoir à se réveiller. Quand je me réveille...Je suis encore ici.
Le 15 février 2002, Un ostéosarcome du fémur gauche et des metastases aux deux poumons ont été diagnostiqué à Cameron Duncan alors qu'il n'avait que 16 ans. Il est décédé le 12 Novembre 2003, a l'age de 17 ans.